PROJET EOLIEN DE CHERONNAC
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LES ETUDES REALISEES

ETUDE FAUNE FLORE
Afin de définir le projet le plus adapté à son environnement, les bureaux d'études vont procéder à un état initial de l'environnement de la zone d'étude. Cet état initial, réalisé sur les quatre saisons pendant un an, définira les enjeux faune, flore, milieu humain et physique du site et permettra de définir l'implantation la moins impactante pour l'environnement.

ETUDE DU VENT
Un mât de mesure sera installé sur le site d'étude. Il mesurera la vitesse, la direction et la fréquence du vent pendant au minimum un an. Pour estimer la ressource énergétique en vent sur le long terme, une corrélation est faite avec les stations météos les plus proches. A l'issue de l'étude, le productible calculé définit la faisabilité du site et le gabarit des machines à installer.

ETUDE PAYSAGÈRE
Une description générale du site et de son contexte permet dans un premier temps de définir et de justifier les aires d'études abordées. L'étude paysagère décrit l'ambiance générale des motifs paysagers du territoire. Une analyse des éléments du patrimoine définit leurs sensibilités. Le relief, le contexte éolien, l'évolution et la reconnaissance du paysage sont pris en compte. Une synthèse des sensibilités recommande les préconisations d'implantations et les points de vue à choisir pour l'élaboration des photomontages.

ETUDE ACOUSTIQUE
Une étude d'impact acoustique. A l'aide des données issues du mât de mesure (direction et puissance du vent) et grâce à des micros situés aux habitations les plus proches, notre prestataire va modéliser les impacts acoustiques pour les habitations les plus proches.

ETUDE D'IMPACT
Un parc éolien relève du régime d'autorisation environnementale. C'est une ICPE : Installation classée pour la protection de l'environnement. Une étude de dangers est nécessaire. Elle a pour objectif d'analyser, d'évaluer, prévenir et réduire les risques du parc éolien. Cette étude permet une approche rationnelle et objective des risques encourus par les personnes ou l’environnement. Elle permet d'informer le public, dans la meilleure transparence possible, en lui fournissant des éléments d’appréciation clairs sur les risques.
DESCRIPTION DES ETUDES
Une éolienne de plus de 50 m étant une installation ICPE (Installation Classée pour la Protection de l'Environnement), la réglementation nous impose de réaliser un certain nombres d'études.
Toutes les études détaillées ci-après comportent 3 parties. Il s'agit de :
1. Les états initiaux : relevés sur site pour l'identification d'espèces présentes par exemple
2. Modélisation des impacts du futur projet suite à ces données
3. Mise en place de la stratégie d'évitement ou de réduction de ces impacts sur l'environnement
Les études réalisées sont les suivantes :
- Une étude d'impact sur les milieux naturels. Notre partenaire effectue des relevés d'espèces Faune / Flore sur le site et à proximité. Un micro est placé en hauteur, sur le mât de mesure, afin de mesurer l'activité des chauve-souris (chiroptères) sur une période imposée (de mars à novembre). Cette étude centralise et prend en considération les données locales issues des associations, telles que la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et le Groupe Mammalogique et Herpétologique du Limousin (GMHL) ; liste non exhaustive.
- Une étude d'impact sur le volet paysager. Nous réaliserons des photomontages afin de visualiser les co-visibilités avec les monuments historiques, les sites inscrits/classés et les riverains. Cette étude recense l'ensemble des monuments historiques, sites protégés et sites emblématiques dans l'environnement proche et éloigné de la zone d'implantation du projet.
- Une étude d'impact acoustique. A l'aide des données issues du mât de mesure (direction et puissance du vent), et grâce à des micros situés aux habitations les plus proches, notre prestataire GAMBA Acoustique va modéliser les impacts acoustiques pour les habitations les plus proches. Ces données seront rendues publiques.
- Une étude d'impact sur l'environnement, au sens large. Notre prestataire ENCIS ENVIRONNEMENT met en lumière les différents enjeux de ce projet, liées au milieu physique (terrain, hydrologie, air et climat,...) et au milieu humain (usage des sols contexte socio-économique, urbanisme et réseaux,...).
Différents critères ont été pris en compte afin de définir les trois zones d'étude du projet éolien :
- 200 mètres autour de la Zone d'Implantation Potentielle (ZIP) pour ce qui est de l’Aire d’étude Immédiate (AEI)
- 2 kilomètres autour de la ZIP pour ce qui est de l’Aire d’étude rapprochée (AER)
- 20 kilomètres autour de la ZIP pour ce qui est de l’Aire d’étude éloignée (AEE).
L'ensemble de ces études, déposées en préfecture pour instruction et disponibles pour la population, permettront aux différents services instructeurs de prendre une décision sur la recevabilité du projet.
L'objectif final est d'obtenir une autorisation préfectorale.
REGLEMENTATIONS ACOUSTIQUES
Lexique
Niveau de bruit résiduel : bruit à l'état initial (sans machine)
Niveau de bruit ambiant : bruit avec éolienne (bruit résiduel + bruit généré par une éolienne)
Emergence : bruit ambiant - bruit résiduel (état futur prévisionnel - état initial). Cela correspond aux émissions sonores perceptibles au-delà du bruit résiduel, générées par les machines.
dB(A) : décibel pondération A, prenant en compte les particularités de l'oreille humaine.
Règlementations :
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Si le niveau de bruit ambiant (incluant éolienne) est supérieur à 35 dBA
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Entre 7h et 22 h : une émergence de 5 dBA est acceptée
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Entre 22h et 7 h : une émergence de 3 dBA est acceptée
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Si le niveau de bruit ambiant incluant l'éolienne est inférieur à 35 dB
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Pas de réglementation liée à l'émergence
-
Exemples :
Valeurs mesurées pour le projet éolien d'Anzeme (23) : entre 27 dBA (nuit avec vent faible, 3m/s) et 53 dBA (jour avec vent important, 10m/s)
Source : lien p30.


Données acoustiques :
-
Valeur de 35 dB(A) : entre chambre à coucher (30 dBA) et salon (40 dBA)
- Augmenter un niveau sonore de 10 dBA équivaut à multiplier l'énergie sonore par 10. Les émissions acoustiques étant logarithmiques, cela équivaut à avoir un bruit 2 fois plus fort.
- Une augmentation de 3 dBA du niveau sonore est le seuil de détection de l'oreille humaine, donc très peu perceptible.
Typologies de bruit :
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Bruit mécanique :
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Bruit assez stable, qui peut être diminué en améliorant les composants, en les isolant ou en les insonorisant.
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Bruit aérodynamique :
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Bruit lié à la rotation des pales. Il est généré par l'interaction de la pointe et des bords des pales avec la turbulence de l'air. Plus la vitesse de vent est élevée, plus le bruit augmente.
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EVALUATION ET REDUCTION DES IMPACTS
Impact prévisionnel des machines :
Lors des études acoustiques, des micros sont positionnés dans le jardin des habitations les plus proches du parc éolien en projet.
Suivant les vitesses et les orientations du vent, les impacts acoustiques sont modélisés.
Vous trouverez ci-dessous un exemple de modélisation d'une étude acoustique :

Lorsque, comme nous le voyons sur les micros d'écoute 1,2 et 5, la réglementation est susceptible de ne pas être respectée, des mesures de bridage sont mises en place. En voici un exemple :

Moyens de mise en place du plan de bridage :
Le plan de bridage est mis en œuvre grâce au logiciel de contrôle à distance de l’éolienne via le SCADA (système de contrôle et d'acquisition des données). A partir du moment où l’éolienne enregistrera, par les équipements présents en haut de la nacelle (anémomètres et girouette), des données de vent qui ont été définies par le plan de bridage, le mode de bridage correspondant programmé se mettra en place.
De manière concrète, la vitesse de rotation du rotor est réduite par une réorientation des pales, via le pitch (système d’orientation des pales se trouvant au niveau du nez de l’éolienne) afin de limiter leur prise au vent en jouant sur le profil aérodynamique de la pale. Les modes de bridage correspondent donc à une inclinaison plus ou moins importante des pales.
L’intérêt de cette technique est qu’elle permet de ne pas utiliser de frein, qui pourrait lui aussi produire une émission sonore et augmenter l’usure des parties mécaniques.
En cas d’arrêt programmé de l’éolienne dans le cadre du plan de bridage, les pales seront mises « en drapeau » de la même manière, afin d’annuler la prise au vent des pales et donc empêcher la rotation du rotor.

EOLIENNES ET INFRASONS
Une étude sur le sujet a été réalisée par l'ANSES.
La DGPR (Direction Générale de la prévention des risques) et la DGS (Direction Générale de la Santé) ont saisi l'ANSES (Agence Nationale de SEcurité Sanitaire) le 4 juillet 2013 pour la réalisation d'une expertise portant sur les effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parc éolien.
L'étude porte sur les infrasons (inférieurs à 20 Hz) et les sons basses fréquences (entre 20 et 200 Hz). L'ANSES montre que des infrasons et des sons basses fréquences sont effectivement émis par les éoliennes, mais que les sons émis ne dépassent pas les seuils d'audibilité aux points mesurés (habitations les plus proches).
Aucune étude scientifique ne montre de lien entre les effets sanitaires et l'émissions d'infrasons ou de sons basses fréquences non audibles.
L'ANSES constate l'existence d'un effet NOCEBO lié aux informations reçues par les riverains, souvent négatives, et le stress généré par l'installation des machines. Une bonne communication avec les riverains est proposée pour tenter de réduire les sources de stress liées à la future installation des machines.
Bien entendu, l'effet NOCEBO n'exclut pas l'existence d'autres effets. Il est uniquement mentionné qu'aucun lien n'a été trouvé entre les effets sanitaires potentiels et les infrasons / basses fréquence non audibles (émis par les éoliennes).
Source : lien